Survoler le parcours de la la littérature algérienne d'expression française, ses origines, les premiers écrivains, les premiers ouvrages...etc.
Citation
M. BOUKHALET Djamel,
(2019-01-01),
"Littérature algérienne d'expression française",
[national]Journée d'étude sur la littérature algérienne d'expression française, Laboratoire (Poétique algérienne)
Perspectives psycho-mythique de la figure de Méduse dans N'Zid de Mokeddem.
En littérature ,Ecrire, l'animal c'est partager avec lui des émotions humaines.IL est probable que l'animalité des actes et des propos puisse être humaines, et que la bonté et l'affections puisse être animales . C'est dans le conscient animal ou se réside l'inconscient humain. La Méduse figure allusive dans le roman " N'ZID" de Malika Mokkedem est vues sous cette optique, elle se représente comme figure dense symboliquement et mythiquement. Les valeurs psychologique telles que l'amour et la haine , l'espoir et la déception, la perte et les retrouvailles sont des thématiques d'une Méduse qui se voit et vue par l'autre.
Citation
M. BOUKHALET Djamel,
(2018),
"Perspectives psycho-mythique de la figure de Méduse dans N'Zid de Mokeddem.",
[national]M'sila
Le Symbole bestiaire dans l'écriture romanesque de Malika Mokeddem
Bien qu’elle soit peinte de fiction autobiographique, la littérarité de l’œuvre de Mokeddem repose également sur une pensée symbolique, celle qui se rattache à l’enfance de l’auteure et au désert, son lieu de naissance. Nous nous sommes limités dans cette thèse aux symboles qui se rapportent aux bêtes, les êtres qui peuplent effectivement le désert, et fictivement l’œuvre de Mokeddem.
Tel que nous l’envisageons, un animal est rarement évoqué en littérature pour lui-même, et devant le constat que la présence animale dans une œuvre ne peut être ni arbitraire ni fantaisiste, nous avons pensé à prendre en considération la symbolique qu’offre l’animal afin de délimiter une poétique textuelle éventuellement dissimulée derrière l’interprétation de l’image dynamisée de l’animal.
Avant de traiter le sujet du symbole bestiaire, nous nous sommes d’abord interrogés sur les fondements qui permettent de considérer les animaux dans le texte mokeddemien comme des symboles à interpréter. Mais lorsqu’ensuite ces animaux sont ainsi considérés, ne se référent-ils pas par la suite à des archétypes universels réactualisés ? Enfin, quelles interprétations devrions-nous attribuer à ces symboles s’ils sont tenus pour leur nature équivoque anthropologiquement, culturellement et religieusement ?
Hypothétiquement, nous avons considéré que la mise en écriture de l’animal s’étale en tant que procédé à visée distante, celle d’un sens autre que celui de l'animal en soi, c’est pourquoi cette étude se focalise sur les modalités de cette écriture et son apport dans l’élaboration de la poétique romanesque. Pour Mokeddem, écrire l’animal est une façon autre de manier la langue. Les idées de l’auteure, provenant d’abord de son imaginaire, se convertissent après en images dynamisées pour symboliser finalement des perceptions et des pensées voilées, ou encore pour expliquer la nature humaine.
L’imaginaire, d’après Bachelard et Jung, est la base de toute pensée humaine, il repose sur le symbole (Marlieu), il est donc indispensable de saisir la structuration de l’imaginaire avant de tenter comprendre le symbole. L’étude du symbole bestiaire dans l’œuvre de Mokeddem s’opère selon la notion du "trajet anthropologique" de G. Durand, qui conçoit l’analyse suivant une vision anthropologique. Le symbole se situe entre l’interaction des deux pulsions (subjectif / objectif), entre l’imaginaire personnel de l’auteure (passé, souvenirs) et l’imaginaire collectif (culture, traditions, mythes, etc.).
Cette thèse s’articule sur trois chapitres : Dans le premier intitulé Démarcation conceptuelle et contextuelle, une mise en place des différents concepts fondamentaux et relatifs à l’analyse textuelle est effectuée, l’analogie qui lie l’un à l’autre est également présentée. Vu son importance, le contexte d’investigation de cette étude fait partie de ce chapitre. Le deuxième chapitre, L'animal : du contexte au paratexte, est réservé à une étude paratextuelle : l’analyse titrologique, la lecture des incipits du corpus et les lectures onomastiques forment les importants axes de cette partie. Dans le dernier chapitre, Perspectives symboliques dans l'écriture de l'animal, nous avons délimité les différents symboles bestiaires dans le corpus (Todorov), donné les éventuelles interprétations symboliques conformément aux exigences littéraires, psychanalytiques, herméneutiques et anthropologiques.
Pour représenter une réalité et défendre des idées, Mokeddem introduit l’animal dans l’écriture et dans le sens de ses récits. Au simple animal, l’imaginaire de l’auteure surajoute des images et des messages qui le dynamisent pour qu’il devienne un symbole à archétype, d’une morale ou d’un comportement humain.
Citation
M. BOUKHALET Djamel,
(2016),
"Le Symbole bestiaire dans l'écriture romanesque de Malika Mokeddem",
[national]Université Batna 2 - Mustapha Ben Boulaid
Le mythe de Jonas et ses empreintes psychoaffectives Dans N'Zid de Mokeddem
Par la force de son verbe, le mythe constitue l'âme de la littérature, son réservoir inépuisable et le dynamisme par lequel se manifeste la littérarité des textes, c'est pourquoi l'archétypologie mythique, interpelle les notions de la mythanalyse et l'intertextualité.
Citation
M. BOUKHALET Djamel,
(2015),
"Le mythe de Jonas et ses empreintes psychoaffectives Dans N'Zid de Mokeddem",
[national]Ateliers, M'sila
Le mythe de Jonas et ses empreintes psychoaffectives dans N'Zid de Mokeddem. » paru dans « Journée d’étude
Considéré comme un récit fondateur, le mythe jaillit de l'imagination et s'alimente inlassablement du fabuleux et de l'idéal humains, son analyse implique qu'on s'interroge sur ses noyaux constitutifs, qu'on remonte vers ses premières origines, vers son archétype.
Par la force de son verbe, le mythe constitue l'âme de la littérature, son réservoir inépuisable et le dynamisme par lequel se manifeste la littérarité des textes, c'est pourquoi l'archétypologie mythique, interpelle les notions de la mythanalyse et l'intertextualité.
Citation
M. BOUKHALET Djamel,
(2015),
"Le mythe de Jonas et ses empreintes psychoaffectives dans N'Zid de Mokeddem. » paru dans « Journée d’étude",
[national]Mythe en littérature, Université de M'sila
Le thème évoqué dans cette intervention porte sur un problème que nous pouvons qualifier d'une extrême importance et urgence, ce problème peut croiser plusieurs étudiants chercheurs , c'est cette sensation du blocage intellectuel ou moral fortuit pendant des moments précis de leurs parcours de recherche.
Citation
M. BOUKHALET Djamel,
(2010),
"Le blocage chez l'étudiant chercheur",
[international]Cohérence configurationnelle des sujets de mémoires et de thèses : Positionnement épistémologiques et préoccupations méthodologiques, Université de M'sila
Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire : Revendication identitaire, révolte salutaire
Les deux facteurs capitaux de la grandeur d'un esprit humain résident dans l'association de la morale avec le savoir, c'est une spécificité considérable, que peu d'individus ont saisi son contenu.
Le grand problème dont l'humanité a toujours souffert, revient à l'absence de la morale dans les institutions sociales. La méchanceté par laquelle l'individu veut souvent se manifester pour défendre ses intérêts, ou même obtenir ce qu'il ne lui appartient pas, est évidente et justifiée par le plaisir de possession innée dans la nature humaine. Néanmoins, personne ne peut juger d'une manière absolue le fond humain, et nul ne peut nier la présence humaniste en chaque individu, quelque soit son degré de violence ou de perversité. Il se trouve qu'une partie de la bonté existe à l'intérieur de l'individu, malgré ses caractères paraissant intolérable, cette partie humanitaire cachée est une réalité psychologique.
La scientificité de la civilisation humaine a réussi à atteindre son apogée grâce à la coopération entre les hommes, les civilisations par leurs hétérogénéités se retrouvent à travers le temps et le lieu complémentaires, et la science n'aurait progressée en l'absence de ce contact.
C'est entre la morale et la science, que la continuité d'une civilisation est jugée. Si Les États-Unis d'Amérique a dépassé scientifiquement le monde entier d'une part, ils ont négligé la morale humaine d'une autre, parce qu'ils sont derrière toute guerre, toute souffrance humaine et toute destruction : "Les États-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé
directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation" le confirmait Albert Einstein.
Le cas est pareil pour l'Europe colonisatrice. Et si ne pouvons pas nier son avancé scientifique, architectural, et artistiques, et leur rayonnement répandu sur l'ensemble de l'humanité, nous ne pouvons pas lui justifier de graves erreurs commises au nom de ce savoir.
La scientificité européenne était malheureusement déchargée de ses principes déontologiques, elle n'a pas su maîtriser ce pouvoir, l'orgueil démesuré a détruit sa morale. Césaire a fortement illustré ce comportement et ses conséquences, il déclare qu'une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. On reproche à l'occident le fait de retarder l'Afrique par sa « mission civilisatrice », car elle était preuve de mensonge de ses inventeurs, l’Histoire a toujours validé qu’il n’existe pas de peuples sans civilisation (quelque soit ce peuple), l'idée – même si son début était naïf et de bonnes intentions - est détournée par des opportunistes vers un sens négatif qui a abouti finalement à déciviliser les peuples conquis par la destruction de leurs civilisations, en les remplaçant forcément par une autre, qui se croyait supérieure et meilleure. Si l’occident tente de draper la colonisation d’une voile d’innocence en la qualifiant d’une mission civilisatrice, c’est parce qu’il sait que les peuples révoltent quand ils sentent le danger menace leur identité et fait d'eux des auxiliaires.
Le Discours de Césaire était –dans son époque- la forme civilisée par excellence pour la revendication identitaire, et il l’est aussi actuellement, et le restera sans cesse, car l’adversaire (le colonisateur) restera toujours en position de guetteur et apparaîtra chaque fois sous d'autres formes pour réaliser ses intérêts, il trouvera face à ses ambitions illégales toute sorte de résistance issue des principes césairiennes.
Malgré qu’on entend parler souvent d'une rénovation spirituelle occidentale et d’un changement de mentalité et de vision envers le colonisé d’hier, mais la phase postcoloniale peut être toujours atteinte moralement par l'héritage du passé colonialiste, ou par le phénomène de mondialisation, ces nouvelles idées qui surgissent sous d’autres formes peuvent ne pas être bénéfiques, comme ils peuvent pénétrer malignement dans la société, pour détruire sa structure et déstabiliser l'identité et la culture de l'individu.
Si Césaire est partie, son œuvre restera observatrice de sa révolte raffinée, qu'il a pu montrer que le colonisé d'hier n’est pas fatalement ce passif que voulait l’occident qu'il soit, ni quelqu’un qui ne possède ni origines, ni devenir, au contraire, s’il y a une civilisation qui possède des origines profondes, elle ne sera que celle de ceux qu’on voulait supprimer les racines. Et si nous confirmons que le "Discours sur le colonialisme" ne peut être qu'une
sollicitation à la révolte pour une revendication identitaire de tous les hommes noires opprimés, on ne peut aussi nier qu'à travers cette œuvre, l'auteur a fait aussi un autre appel audacieux à toutes les espèces humaines y compris la blanche (arabe, chinoise…) pour se révolter pour une réconciliation avec soi qui peut conserver à chacun sa dignité et sa propre identité.
Il restera de noter aussi que l'œuvre de Césaire, malgré sa performance littéraire distinguée et son forgeage idéologique apparent, elle ne peut toute seule accomplir la tâche et résumer l'identité d'un peuple, une seule voix n'est plus suffisante pour un changement social, elle ne représente qu'un début d'une tâche, qui doit être accomplie par les descendants. Ni l'identité de toute une race dans sa globalité peut être synthétisée en quelques pages, ni la révolte peut être déclenchée avec et par un seul outil, le fardeau est lourd à emporter tout seul, la responsabilité reste urgente et commune.
Citation
M. BOUKHALET Djamel,
(2009),
"Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire : Revendication identitaire, révolte salutaire",
[national]M'sila, M'sila